Je veux arrêter de fumer. Je veux me mettre à courir. Où commencer ? Comment ? Comment générer le changement ?
Pour que les gens puissent changer, il est nécessaire qu’ils changent leur schéma de comportement. Il faut remplacer leur schéma par un autre.
Selon la PNL (Programmation Neuro-Linguistique), les gens sont capables de changer uniquement dans deux cas de figure. La première raison, c’est lorsque leur souffrance est trop insupportable. La deuxième raison est lorsqu’ils ont un objectif très élevé.
Dans la majorité de cas (je m’inclus dedans avec toi, cher lecteur), nous changeons surtout pour la première raison. Oui, nous sommes capables de changer majoritairement si la souffrance est intenable. Ici, nous pensons la souffrance de manière générale, physique ou psychologique. Exemple ? Est-ce que vous allez voir un spécialiste pour votre douleur du dos dès que vous commencez à ressentir la douleur, surtout s’il s’agit de la première fois ? Ou bien, vous attendez le dernier moment, là où vous ne pouvez plus tenir ?
Si vous avez vécu une séparation, un divorce, combien de temps il vous a fallu pour partir alors que vous saviez que vous n’étiez plus heureux/se ?
On pourrait chercher d’autres exemples, évidemment ! En tout cas, dans notre culture occidentale, nous opérons un changement, en règle générale lorsque notre souffrance a atteint un seuil limite.
Alors comment je peux arrêter de fumer ? de boire ? Comment me mettre au sport ? Pour être franche avec toi, la solution mathématique n’existe pas. Faites A+B et cela va marcher ! Trop facile !
Tout d’abord, demandes toi quel est ton objectif réel ? Qu’est-ce qui te motive le matin pour te lever et entamer ta journée ? Quelle est ta passion ? Ton plaisir ? Jusqu’à maintenant personne n’a réussi à mener une vie heureuse en souffrant.
Que vises tu, quelle finalité ? Qu’elle est la « chose » qui fait que tu te bouges pour obtenir ce que tu veux ?
Je veux arrêter de fumer. Cette tournure de phrase n’est visiblement pas la plus heureuse, elle ne te permet pas d’arrêter. Par quoi veux-tu remplacer ton envie de fumer ? As-tu une vision de toi, de ton nouveau toi, suite au changement ? Quel bénéfice vas-tu en tirer ? Quel avantage se présente à toi en arrêtant de fumer ? Y-t-il un changement de ton look ?
Très souvent, les gens restent en mode « processus », dans leurs concepts de pensées. Donc ils se disent : Je dois aller chercher mon manteau au pressing donc il faut que je me lève, il faut que je fasse ceci et cela, je dois prendre ma voiture, et si ça se trouve il y aura des bouchons, et en plus il pleut…
Ça c’est le processus alors qu’il faut avoir une idée claire et précise de l’objectif final : je récupère mon manteau. Si tu veux courir, quelle est la nouvelle personne que tu crées ainsi ? Si tu es fumeur qui a fait une rechute, ton objectif final n’est probablement pas bien établi. C’est comment d’avoir des poumons libres et bien oxygénés ? Est-ce appréciable de sentir bon les cheveux, tes fringues ?
Une autre raison qui nous empêche de changer est notre zone de confort. Oui, vous avez déjà entendu parler ! La zone de confort correspond à tes actes quotidiens, à ce que tu fais tous les jours de manière automatique, sans réfléchir, sans te poser de questions.
Certaines personnes ont une zone de confort extrêmement étroite. A Paris, ça pourrait être métro, boulot, dodo, aux Pays Basques et Landes, le métro va être remplacé par le véhicule personnel. Ces personnes-là, vont rencontrer des difficultés avec le changement.
Tu te demandes si tu es dans cette catégorie de personnes ? Observe-toi : comment tu te rends tous les jours au travail ? Tu prends toujours la même route ? Ton petit déjeuner ? Tu le prends toujours à la même heure, même petit déjeuner ? Comment te brosses-tu tes dents ? Avec une seule main ? Tu es droitier et tu te brosses les dents avec la main droite ? Tu es gaucher et tu te brosses les dents avec la main gauche ? Lorsque tu mets ton pantalon, par quelle jambe tu commences ? La jambe droite ? Gauche ? Essaie avec l’autre ! Tu vas voir, tu vas rigoler… ou pas ! Pour manger l’œuf à la coque, de quelle manière enlèves-tu la coquille ? Tu coupes le bout ou bien tu le pèles ?
Chaque jour, nous répétons le même schéma, nous avons la même manière de faire. D’une certaine manière nous nous disons dans notre inconscient : cette manière, c’est la seule bonne manière de procéder/de faire. Puisque c’est ça, je vais donc continuer faire pareil.
Si tu veux donc arrêter de fumer, de manger trop etc. Aies un objectif clair. Fais ce que tu as décidé de faire, ne réfléchis pas trop, juste fais. JUST DO IT ! Tiens 😊
Si tu es en train de fumer, éteins ta cigarette, lèves toi, va marcher. Si tu veux commencer à courir, arrêtes ce que tu es en train de faire, lèves toi, va courir. Même si tu n’as pas envie ! « Bah, là, je n’ai même pas envie ! En plus il fait trop chaud ! Il pleut ! Ils ont dit qu’il y aura un orage. Promis, je vais courir demain ! J’arrête de fumer demain ! En fait, ce n’est pas le moment ! Au final, ce n’est pas si urgent que ça, quand même, c’est hyper sympa ce petit moment de clope sur le balcon, n’est-ce pas ?
Ce type de dialogue, vous le connaissez ? 😉 On a tous passé par là ! En fait, ce dialogue intérieur est là pour nous protéger. Protéger ?! Notre cerveau est conçu pour contrôler nos actes, nos gestes. Notre survie repose dessus. Nous avons survécu car nous répétons des actes qui fonctionnent, qui amènent un certain résultat. Notre cerveau fait un effort pour trouver un schéma (comportement) qui « paie ». Une fois qu’il l’a trouvé, il le répète. Si un jour, tu as une idée « farfelue » d’aller courir, le cerveau n’a pas encore l’expérience, il se dit « ouh là, attention danger ! Peut-être on peut en mourir… »
Donc là, si tu as compris comment ça fonctionne et c’est juste une réaction pour te protéger, tu peux te dire : « Ok, je m’habille et je vais juste sortir et faire un petit tour en marchant dans mon quartier » ... Et souvent, à ce moment-là, tu observeras qu’une fois sorti devant ta maison, la voix intérieure « protectrice » a faibli…Elle est moins audible. Souvent le plus dur, lorsque tu veux aller courir c’est sortir de chez toi !
C’est pareil avec la cigarette. Tu peux l’éteindre avant que tu l’aies complètement consumée. Tu peux aussi, lorsque tu as envie d’allumer ta cigarette, de retarder ce moment-là. « Ok, je vais fumer mais d’abord je bois un grand verre d’eau. » C’est l’histoire de petits pas. Fais de petits pas.
Tout est question de priorités. Que préfères-tu ? D’être une personne assise devant la télé ? Ou tu préfères rencontrer des nouvelles personnes, quitter ta zone de confort ? Vas-y, essaies de te brosser les dents avec l’autre main, fais de petits changements ! Si tu te dis : « ah ben non ! n’importe quoi », je te réponds : comment veux tu opérer de grands changements, si les petits changements te posent un problème ? Les grands changements se situent derrière ta zone de confort. Souvent, les gens vont abandonner, ils ont peur de faire le grand saut.
Alors ? Si tu fais toujours la même chose, tu obtiens les mêmes résultats. Testes de nouvelles choses et ta vie changera.
Silvia BERNIER
2 rue du Marais
40530 Labenne
